L'AVENUE JEAN MOULIN


RN 117 : route pyrénéenne de l’Atlantique à la Méditerranée.                                
Saint-Paul-de-Fenouillet se trouve sur l’axe routier transversal, route pyrénéenne de l’Atlantique à la Méditerranée, depuis Bayonne jusqu’à Perpignan, via Toulouse, initialement Route Nationale 117.
Depuis la réforme de 1972, la section Perpignan-Saint-Martory a été déclassée en RD 117 ; seule la section Saint-Martory-Bayonne est restée RN 117. La RD 117, ancienne voie romaine, fleure bon un passé parfois millénaire, à l’exemple des grottes préhistoriques de Niaux ou du Mas-d’Azil en Ariège.
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Près de Saint-Girons, la cité épiscopale de Saint-Lizier, plus loin le château de Foix, les citadelles cathares de Montségur, Puivert ou Puilaurens, témoignent d’un héritage médiéval encore marqué.

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Authenticité encore, quand la route étire ses courbes entre forêts ariégeoises, gorges rafraîchissantes de la haute vallée de l’Aude et rangées de vignes du Fenouillèdes.

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Jusqu’à apercevoir le mont Canigou, vers la mer, la Méditerranée, au bout du chemin.
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Dans sa traversée de Saint Paul, la route 117, Route Impériale le temps des épopées napoléoniennes, Nationale, sous les régimes républicains, Départementale de nos jours, est rebaptisée en Avenue du Général de Gaulle et Avenue Jean Moulin depuis l’après guerre.
Mais beaucoup de saint-paulais la nomment encore : Route Nationale.


LA FERRONERIE
La tradition de la ferronnerie est très riche et encore bien vivante à Saint-Paul. Elle s’exprime surtout dans les garde-corps en fer forgé (18°-19°) aux volutes plus ou moins denses, ou en fonte (19°) aux motifs de volutes, végétation, chiffres.
La tradition s’est poursuivie avec l’introduction au début du 20ème siècle de recoupements horizontaux et verticaux, de formes asymétriques apparentées au « modern style » puis de profilés industriels et de tôle martelée.
Quelques balcons ventrus « à l’espagnole » rompent malheureusement  cette foisonnante unité.

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LES GENOISES
La génoise est une fermeture d'avant-toit (la face inférieure d'un avant-toit) formée de plusieurs rangs (de un à quatre, rarement plus) de tuiles-canal en encorbellement sur le mur. Le rôle de la génoise est d'une part d'éloigner les eaux de ruissellement de la façade comme une corniche, et d'autre part de supporter et continuer le pan versant de toit. Comme son nom l'indique, la génoise est originaire de l'Italie et ce sont probablement des maçons venant de Gênes qui auraient apporté cette particularité d'abord en Provence puis dans tout le sud de la France, dans la zone où domine la tuile canal. La technique s'appelait « à la génoise », « à la façon génoise », genovesa en provençal.
Les premiers écrits s'y rapportant datent des années 1630-1640. La génoise connaît un grand essor dès cette époque. Le nombre de rangs est parfois considéré comme un témoignage du statut social : les maisons modestes ont deux rangs, les propriétaires plus aisés en ont trois, quatre et jusqu'à cinq. Mais on peut aussi considérer qu’un plus grand nombre de rangs augmente la largeur du débord de toiture, et donc la protection, en fonction de la nécessité : une maison plus grande et plus haute, donc a priori plus « riche », nécessitant un débord plus important. Les variantes stylistiques des génoises dépendent essentiellement des modes et des usages locaux.
Auparavant, et pour la plupart des constructions modestes, l'avant-toit était fait des extrémités des chevrons apparents et de planches, donc sujets au pourrissement et exposés aux risques d’incendie. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les demeures riches remplacent les génoises par des corniches de pierre plus ou moins ornementées, mais l’usage se maintient pour les constructions plus modestes.Dans son dictionnaire, Frédéric Mistral indique génouveso, ginouveso comme un « battellement », ce qui ne correspond pas exactement à la génoise, et les synonymes qu’il ajoute ne sont pas plus précis. En Gascogne, la référence à la « mode génoise » a disparu et la génoise est appelée téule-malhade.
 
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