OTTO FREUNDLICH

 
 
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          Né le 10 juillet 1878 à Stolp (Allemagne) c'est un peintre sculpteur allemand.         
Fils d’un commerçant aisé de confession juive, il renonce à toute formation professionnelle. Il s’intéresse à l’histoire de l’art durant ses séjours à Berlin et Munich, puis complète sa formation artistique par de nombreux voyages entre l’Allemagne et l’Italie (Florence).         
En mars 1908, il arrive à Paris et s’installe dans l’atelier du Bateau lavoir à Montmartre où réside déjà Picasso. Il y côtoiera Braque, Juan Gris, Durain, Max Jacob, Apollinaire. A cette époque, il a déjà mis au point une technique particulière de peinture qui vise à appliquer des plans colorés nets et entièrement constructifs. Sa peinture résolument non figurative est fondée sur le rapport entre une construction géométrique et les variations de couleurs.         
Considérées comme dégénérées ses œuvres furent en grande partie détruites par les nazis.Freundlich est un artiste très engagé qui pense que l’art peut changer le monde et les hommes.         
En 1930, il rencontre Jeanne Kosnick-Kloss qui sera désormais sa compagne. Soumis sans cesse à de graves difficultés financières, c’est souvent grâce à l’appui de son entourage qu’il parvient à vivre et travailler.Dès septembre 1939 il est interné en tant que « ressortissant d’une puissance ennemie » avant d’être libéré au début du mois de mars 1940 et de rejoindre Jeanne dans leur atelier de Paris.Durant cette période, il réitère sa demande de naturalisation, en vain.         
Fin mai 1940 il est à nouveau interné au camp de Bassens en Gironde. Le 20 juin 1940, le commandant de camp de Bassens décide de libérer les prisonniers devant l’avancée de l’armée allemande.         
Otto Freundlich réussit à atteindre Saint-Paul de Fenouillet où il s’installera dans une chambre de l’hôtel Galamus en attendant des nouvelles de Jeanne. Ce sera un des moments les plus éprouvants de sa vie, où coupé de tous il souffrira de la faim. La famille Hurtado, logeant dans le même hôtel, le sauvera en lui donnant chaque jour un peu de nourriture et en réglant sa note d’hôtel.         
Fin septembre, Jeanne le rejoint à Saint-Paul de Fenouillet. Durant cette période, ils vont chercher à rejoindre les Etats-Unis. Là encore sans succès.Les troupes allemandes occupent maintenant la zone sud de la France. Ne se sentant plus en sécurité à Saint-Paul, début 1943, ils partent s’installer à Saint-Martin de Fenouillet chez Joseph et Marie Benassis.         
Le 23 février Otto est arrêté sur dénonciation. Il est envoyé au camp de Gurs avant de monter dans le train qui l’emmènera le 27 février 1943 à Drancy puis par le convoi N° 50 en Allemagne au camp de Sobibor (Lublin-Maidanek) en Pologne ou il mourra gazé le 9 mars 1943. 
Résumé du texte de Charlotte Huguet, doctorante en histoire de l’art à la sorbonne Paris IV.« Car ne dure que ce qui surpasse l’individu et son époque » : Otto Freundlich
 
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