ARMAND DE BOURBON, PRINCE DE CONTI
 
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Né à Paris le 11 octobre 1629, fils d'Henri  II de Bourbon Condé et de Charlotte Marguerite de Montmorency, deux des plus illustres familles du royaume, Armand a pour parrain le Cardinal de Richelieu.

Il se destine à l’état ecclésiastique et devient abbé de Saint- Denis puis de Cluny en 1642.         
Il participe en 1650 avec Condé au mouvement de la  Fronde des  Princes, contestation de l’autorité royale, destiné à renverser Mazarin. Il est arrêté et emprisonné pendant treize mois.
En 1651, Mazarin part en exil.   
En 1653 Armand de Bourbon Conti fait sa soumission au roi Louis XIV et est  gracié.         
Mazarin de retour, il se réconcilie avec lui et épouse sa  nièce  Anne Marie Martinozzi le 21 février 1654.         
Devenu gouverneur du Languedoc, il se retire à Pézenas, se lie d’amitié avec Molière et devient son protecteur.
En 1655, sous l’influence de Nicolas Pavillon, il opère une conversion. Il se prête alors à la  pénitence et renonce à sa vie libertine. Il meurt le 21 février 1666 à l’âge de trente sept ans (de maladie liée à sa vie libertine) à la Grange des Près à Pézenas.  
Anecdote : A son épouse qui se plaignait de son infidélité il rétorqua « Vous aussi Madame, vous me trompez » Réponse  de Madame : « Oui Monsieur, mais toujours en votre présence ».

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                                                                          La Grange des Prés
                                                                        

NICOLAS PAVILLON

Nicolas Pavillon naît le 17 novembre 1597 à Paris. Il fait des études de théologie en même temps que Vincent de Paul dont il sera le bras droit et le protégé. Ordonné prêtre à trente ans, il est ensuite nommé évêque du petit diocèse d’Alet (Aude) par Richelieu. Sa volonté de réformer les mœurs se heurte aux nobles locaux qui portent leur grief devant le parlement de Toulouse.
Un arrêt du Conseil du Roi met fin à cette querelle. Il parvient alors à convertir le Prince de Conti qui abandonne sa vie libertine et se prête à la pénitence et la méditation. Il s’attache aussi à l’évangélisation et à l’enseignement élémentaire des populations rurales.N%20Pavillon-page-001_edited.jpg
Il va également s’intéresser au développement économique du diocèse. Ainsi, à Saint-Paul de Fenouillet, il va initier la construction d’un canal (canal des « moines », aujourd’hui toujours utilisé sous le nom de canal « Rapidel ») pour l’irrigation et la fourniture de l’énergie nécessaire au fonctionnement des moulins à grains et huile qui seront construits.          
Il décède le 8 décembre 1677. Il repose dans le cimetière d’Alet sous une simple dalle sans nom.          
Le diocèse d’Alet était un des plus petit et plus pauvre de France. Un proverbe occitan encore utilisé de nos jours exprime cette idée de pauvreté. « La misero d’Alet pertout se met ». Traduction : La misère d’Alet s’insinue partout.